Makasar 21 au 24/05

SELAMAT DATANG !!!!!!!!!!!!!

Makasar, ville des iles Sulawesi, à l’est de l’Indonésie, de l’autre coté de l’équateur… Ca sonne pas mal, non? Et c’est encore mieux quand vous êtes accueillis avec le sourire, même par les douaniers! Nous nous souvenions des Indonésiens comme de gens charmants et les premiers contacts ne viennent pas démentir cette impression.

A peine débarqués de l’avion, nous faisons la connaissance de Fabien, un français installé aux Sulawesi depuis un an et demi. Il connait bien la place et nous décidons de le suivre à l’hôtel où il a l’habitude de séjourner lorsqu’il est à Makasar. A peine les sacs déposés au « New Legend Hotel », nous repartons aussi sec vers un  warung (petit restaurant ambulant) pour diner car nous sommes tous affamés: poulet grillé, riz et sauce satay (à base de cacahuètes). Délicieux, si bien que nous en recommandons tous une deuxième fois. La fin de soirée à l’hôtel se passe agréablement à parler des Sulawesi, de plongée car Fabien est aussi dive-master et à regarder le foot.

Le lendemain, réveil tardif: merci les 2 nuits passées dans les transports et le décalage horaire. La journée est déjà bien entamée lorsque nous trouvons assez de motivation pour passer à l’action. Nous prenons la direction du port pour aller à la pêche aux informations concernant les ferrys naviguant dans tout l’est indonésien pour les jours à venir. Nous trouvons tout ce qu’il nous faut dans une agence de voyage fort efficace et pouvons donc sans remord nous attabler nonchalement dans un warung, le temps de boire quelque chose. Notre « pause soda » se transforme en un délicieux casse-tête: la patronne est trop heureuse d’avoir des étrangers dans son échoppe, nous « force » à déguster un pamplemousse gros comme une pastèque, essaie de nous parler avec les quelques mots d’anglais qu’elle connait tandis que nous essayons de lui répondre avec nos toutes nouvelles notions d’indonésien, chacun y allant de son traducteur électronique ou de son dictionnaire de poche quand la situation devient trop compliquée. Mémorable. Y’a pas à dire, les Indonésiens sont vraiment trop gentils. Après 3 mois en Inde à devoir tout marchander et tout vérifier, tant de spontanéïté et de sincérité ça fait du bien. De retour à l’hôtel nous organisons aussi la future extension de notre visa, valable seulement 30 jours, par l’intermédiaire du manager qui se porte « sponsor » pour nous et fera les démarches à notre place, ici à Makasar, pendant que nous nous prélasserons quelque part sur une ile paradisiaque. Bon ça coute un peu, commission du sponsor oblige, mais c’est le seul moyen pour ne pas être obligé de revenir à Makasar en plein milieu de notre séjour. Spontanés et sincères les Indonésiens mais ils savent aussi très bien mener leurs affaires! Et puis vient enfin le grand moment du troisième (et dernier) match de l’équipe de France: ça se passe de mots.

Le jour suivant Mike profite d’avoir encore accès à internet, ce qui ne sera pas le cas partout aux Sulawesi, pour donner signe de vie à son travail en France. Ce n’est pas encore l’heure du retour mais il y a des choses qu’il faut savoir anticiper un peu, histoire que les gens se souviennent de vous. Résultat, il est trop tard pour partir de vers de nouveaux horizons et nous avons encore quelques formalités administratives à vérifier concernant notre visa car avant de pousser nos aventures plus loin nous voulons être certains de ce qu’il est possible de faire en matière d’extension: où, quand et en combien de temps. Nous passons donc l’intégralité de la journée à l’hôtel, à planifier les semaines à venir. Il faut bien en passer par là de temps en temps mais on a connu programme plus alléchant.

Notre dernière journée est riche en rebondissement. De bonne heure nous achetons nos tickets pour le bus de nuit partant en pays Toraja (prochain article). Notre projet initial est de suivre plus ou moins le parcours  »standart » pour découvrir les Sulawesi: pays Toraja, iles Toggean, parc national maritime de Bunaken. Mais parfois tout peut changer en un clin d’oeil et c’est ce qui se passe quand Mike se dégote un « travail » en tant que dive-master à l’opposé de là où nous avions prévu d’aller. Rina, notre sponsor pour les visas, connait une Hollandaise qui tient un petit complexe de bungalows et un mini centre de plongée sur une ile perdue au sud-est des Sulawesi. Comme Mike n’arrêtait pas de répèter qu’il voulait plonger, plonger, plonger… elle lui dit de prendre contact avec Geerjte, la Hollandaise en question, pour savoir si elle a besoin de quelqu’un pour aider au centre moyennant réduction sur le prix de nos plongées. Il aura suffit d’un coup de téléphone: elle n’a actuellement personne pour gérer le centre, elle nous attend dés que possible! Je ne peux même pas décrire dans quel état d’excitation Mike se retrouve en moins de quelques minutes. Il est intenable.

En fin d’après-midi nous faisons la connaissance d’Ana et Julia, deux soeurs italiennes, qui partent elles aussi pour le pays Toraja ce soir. Nous discutons un peu ensemble et après le diner nous nous rendons tous au départ du bus; nous ne sommes pas dans le même mais notre destination reste commune, nous décidons donc de nous attendre une fois arrivés à Rantépao . En ce qui concerne le bus, c’est la classe: écran plat à l’avant pour que ces messieurs puissent regarder la coupe du monde, des sièges taille XL qui s’inclinent presque à l’horizontale avec une partie amovible qui se remonte sous les jambes pour permettre aux voyageurs d’être vraiment installés confortablement. On se croirait dans le compartiment Business Class d’un avion. Du coup, malgré les chaos de la route, nous passons une nuit relativement bonne et sommes frais et dispos en arrivant à Rantépao.