Salto Angel – 29/11 au 01/12

Après une courte journée de repos à Ciudad Bolivar, nous repartons au sud du pays direction le village de Canaïma, dans le parc national du même nom. De là nous prendrons une pirogue pour remonter une rivière quasiment jusqu’au pied de la fameuse « Salto Angel », chute d’eau la plus haute au monde avec quelques 979 mètres de hauteur.

Pour rejoindre Canaïma nous embarquons dans un petit Cesna. Le vol qui dure environ deux heures nous permet de découvrir l’étendue de la savanne en contrebas et d’avoir une vue imprennable sur les énormes cacscades qui font face au village. Nous pourrons les observer d’un peu plus près dans l’après-midi au cours d’une petite ballade en bateau le long de la lagune. Nous sommes en fin de saison sèche et pourtant la puissance de ces cascades reste impressionnante. Imaginez ce que cela doit être en pleine saison des pluies quand les rivières sont gonflées au maximum.

Le lendemain nous embarquons donc dans une « pirogue » pour rejoindre le tepuy de Salto Angel.Nous sommes neuf mais l’ambiance n’est pas la même qu’au Roraïma. Après quatre heures les fesses posées sur une planche en bois, à prendre l’eau, autant vous dire que nous sommes contents d’arriver et de nous dégourdir les jambes. Du coup nous avalons le chemin qui mène à la chute en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Hélas la journée est déjà bien avancée et le soleil est passé de l’autre coté du tepuy. Le temps d’une petite baignade au pied même de la chute et notre soit disant guide nous signifie qu’il est temps de retourner au camp.

Nous sommes un peu déçus de ne pouvoir profiter plus du lieu et les garçons (Mike et Ronan en particulier) s’énervent même un peu quand le guide leur dit que nous n’aurons pas le temps de retourner à la chute le lendemain matin pour voir le lever du soleil car nous devons rentrer tôt à Canaïma à cause d’un problème de gestion des bateaux par l’agence. Personne ne nous l’explique comme ça, mais c’est bien ce que ça veut dire. Je vous laisse imaginez l’ambiance quand nous revenons à l’agence le lendemain. Les gars ne prennent pas de gants pour manifester leur mécontentement. Huit heures coincés dans une pirogue trop petite et une nuit dans la jungle pour profiter seulement une heure de salto Angel: l’équation n’est pas vraiment équilibrée!

Nous en gardons quand même de belles images en tête et admirons une dernière fois ces splendides cascades de la lagune de Canaïma alors que le petit Cesna nous ramène vers Ciudad Bolivar en tremblant au moindre petit coup de vent.