Lac Atitlan du 29/12 au 05/01

Je crois qu’on peut dire que la région du lac Atitlan offre un décor plutôt joli: au milieu il y a le lac et autour il y a les volcans. L’atmosphère semble détendue et les guatemaltèques en habits traditionnels donnent encore plus de charme à l’ensemble.

Nous arrivons chez Laëtitia à Panajachel en fin d’après-midi. Le temps de se raconter nos aventures réciproques,de faire connaissance avec son fils Quetzal, de boire quelques bières ensemble et la nuit est déjà bien entamée.

Le lendemain, après un petit tour au marché local pour faire quelques provisions, nous partons tous ensemble direction San Carlos, un petit village de l’autre coté du lac, pour y passer quelques jours tranquilles et fêter le 1° de l’an avec des amis de Laëti. Tout au long du trajet nous découvrons avec ravissement les berges du lac, couvertes en grande partie par des cultures de café. Le vert des collines contraste agréablement avec le bleu du lac et le blanc des petits nuages accrochés à la cime des volcans. Arrivés à San Carlos nous grimpons à flanc de montagne jusqu’à une petite maison isolée où séjourne Josée qui nous offre l’hospitalité.

Josée est chilienne et parcoure le continent américain depuis plus de 2 ans. Elle est venue se poser ici quelques mois pour se reposer d’aventures rocambolesques qu’elle a vécues au long de son voyage et qu’elle nous raconte le premier soir au coin du feu devant la maison, sous un magnifique ciel étoilé, avec une tasse de véritable cacao à la main. Petit moment de sérénité totale avant de sombrer dans un profond sommeil au chaud sous une grosse couverture car les nuits sont fraîches par ici.

31 Décembre. Un peu plus et nous l’aurions oublié. nous ne savons même plus quel jour de la semaine nous sommes. C’est un moment  amusant pour Mike et Laëtitia qui avaient célébré le passage à l’an 2000 ensemble (avec Bertrand, cf. Florianopolis) 10 ans auparavant et elle a quelques projets en tête fêter celui-ci. Nous descendons de notre maison accrochée à la colline et rendons visite à Nyame, une autre connaissance de Laëti, colombien de son état, qui vit ici depuis 2 ans, et qui construit sa maison morceau par morceau à grand renfort de terre, crottins de cheval et bouteilles en verre vides pour consolider tout ça. Une vrai caverne d’Alibaba. Dans la journée Laëti dépose son fils en garde chez des amis, nous faisons un petit tour à San Juan, le village d’à coté, où nous faisons la connaissance d’autres personnes et rentrons tous ensemble sur San Carlos pour commencer le réveillon. De la musique, des gens sympas, quelques verres de rhum, de longues balades le long du lac pour aller…d’un bar à l’autre, et l’année nouvelle commence presque sans que l’on s’en rende compte, auréolée par la lumière de la pleine lune. Nous réussissons tant bien que mal à regrimper jusqu’à la maison de Josée et nous écroulons tous ivres… de fatigue! Le 1° Janvier sera digne de sa réputation: une journée (ensoleillée) passée à ne rien faire excepter admirer le paysage, lire, manger et papoter.

Ah si, quand même nous apprenons à faire du café, pour de vrai. Mike est allé cueillir les grains de café, ensemble nous les avons lavés puis égrainés et mis à sécher sur un tamis. Le lendemain matin nous avons attaqué les étapes suivantes: une 1° torréfaction puis nous avons débarrassé les grains torréfiés de leur cosse et enfin la dernière torréfaction avant de moudre le tout et de nous faire un vrai et savoureux café comme à la maison. Pour être franche c’est quand même bien pratique d’aller l’acheter déjà tout prêt au supermarché du coin, mais au moins maintenant nous sommes moins bêtes qu’avant!

Dans la matinée du 2 Janvier nous abandonnons Laëti et Josée pour partir à San Pedro, un des autres villages bordant le lac. C’est un endroit sympa, assez  fréquenté par les touristes. Nous atterrissons par hasard dans un établissement tenu par des Israéliens où nous dégustons avec délectation de la cuisine de là-bas: fromage frais, des foies en sauce, de la Shakshuka. Après trois mois en Amérique Latine ça nous change de l’éternel poulet frit accompagné de gallo pinto (mélange de riz et haricots rouges). Coté culinaire ce n’est quand même pas terrible sur cette partie du continent! Du coup nous venons manger ici pendant les trois jours de notre séjour à San Pedro. Le dimanche 3 Janvier nous faisons l’aller-retour dans une petite ville du nom de Chichicastenango, réputée pour son marché haut en couleurs. Effectivement les stands s’étalent le long de plusieurs petites ruelles du centre de la ville mais comme toute attraction de renom, la place est envahie de touristes. Le temps pour Mike de prendre quelques photos, de « voler » quelques portraits et pour moi d’acheter quelques jupes (!!) et nous rentrons vers San Pedro.

Le lendemain nous nous levons aux aurores, enfin même avant pour dire vrai. Il est 3H30 du matin et l’ascension du volcan San Pedro nous attend. Nous espérons arriver au sommet pour le lever du soleil. Hélas il y a des « jours avec » et des « jours sans », et pour moi ce jour là est sans: aucune force dans les jambes, du mal à reprendre mon souffle alors que ça monte sans interruption pendant plus de 3 heures. Je suis sur le point d’abandonner à mi-parcours quand notre guide m’explique que soit nous continuons de grimper tous ensemble, soit nous redescendons tous ensemble. Impossible de priver Mike de la vue du sommet alors coute que coute nous grimpons encore et encore. Le guide laissera Mike partir devant une demi-heure avant l’arrivée mais hélas le soleil est déjà levé depuis longtemps! Nous profitons quand même d’un joli panorama sur le lac en contrebas avant de redescendre (beaucoup plus facilement!!) et de rentrer au village prendre un bon petit déjeuner bien mérité car il n’est que 10H30.

Le jour suivant nous retournons à Panajachel, rejoindre Laëtitia chez elle. C’est le temps des aurevoirs car nous projetons de partir le lendemain en direction d’Antigua un peu plus au sud du pays et Laëti est elle aussi en pleine préparation de voyage car elle compte traverser  l’Amérique Centrale en voiture avec son fils et trois autres compagnons de voyage. Nous nous quittons donc en nous souhaitant réciproquement bonne chance dans nos futures aventures.