Antigua du 06 au 08/01

Antigua est une ancienne ville coloniale classée au patrimoine de l’humanité de l’Unesco, de fait c’est une bourgade charmante, bien entretenue avec de jolies façades coloniales fraichement repeintes, des arcades autour de la place centrale,  des ruelles pavees, plein de petits magasins pour acheter de l’artisanat, des musees sur le colonialisme et l’histoire du Guatemala… Nous parcourons la ville à la découverte de quelques ruines mais nous nous rendons bien vite compte que chaque rue ressemble étrangement à sa voisine. Pour nous, il n’y a pas lieu de s’attarder longuement ici hormis pour faire l’ascencion d’un des volcans actifs qui entourent la ville. Le Fuego, l’un d’entre eux, nous gratifie d’ailleurs dés le premier soir d’un joli panache de fumée et nous restons une bonne heure sur le toit-terrasse de l’hotel à contempler le spectacle.

Pour l’ascencion, notre choix se porte sur le volcan Pacaya qui semble être l’attraction du coin avec quasiment 100% de chance de pouvoir approcher d’une coulée de lave. Comme le volcan est quand même à 2 heures d’ici, à l’heure du RDV nous grimpons donc dans un de ces fameux bus surnommé Chicken-bus, comprenez les anciens bus scolaires americains venus finir leur carriere ici,  surchargés la plupart du temps, en plus ou moins bon état avec en général des amortisseurs en fin de vie, ce qui sur les routes abimées du pays n’est pas un détail sans importance: séant délicat, s’abstenir!

Nous sommes environ une cinquantaine de touristes et lorsque nous arrivons sur les lieux un comité d’acceuil nous attend pour nous vendre des batons en bois pour tater la lave (!!) et nous proposer sans relache de faire l’ascencion à cheval: « 4 kilomètres à pied, c’est long et ça grimpe » qu’ils disent. Pfffff… rigolo va! Si tu savais par quoi on est passé avant de venir ici tu comprendrais que ton cheval tu peux toujours te le garder! Nous retrouvons le calme quand nous entamons la marche dans les anciennes coulées de lave, partie où les chevaux ne s’aventurent pas. Le soleil commence à décliner et donne à l’endroit une atmosphère particulière entre le noir de la roche volcanique et le ciel orangé du crépuscule.

Nous grimpons dans un sentier constitué de petits morceaux de roche volcanique. C’est semblable à grimper dans du sable donc là encore les jambes et le souffle en prennent un bon coup. Mais en haut nous sommes récompensés: une coulée de lave visqueuse toute fraiche s’avance tranquillement vers nous et flamboie dans la nuit. Nous sommes si près d’elle que la chaleur commence à nous chauffer sérieusement le visage. C’est incroyable! Certains avaient emmené des Chamallows avec eux pour les faire griller auprès de la lave mais la chaleur excessive de la matière les dissuade de tenter le coup.

Après environ une heure passé « au coin du feu », il fait franchement nuit et il est temps de redescendre. La poussière de lave du sentier s’avère parfaite pour faire du surf improvisé avec nos chaussures et nous nous retrouvons au pied du volcan en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Un dernier regard en arrière pour profiter une dernière fois du spectacle et là… surprise! Une grande coulée de lave s’étale sur le flanc droit du volcan avec des cubes de roches en fusion qui dévalent la pente à une vitesse ahurissante. Encore quelques photos et vidéos et le bus nous ramène chaotiquement vers Antigua.

Nous quittons la ville le lendemain matin. Notre projet initial était d’aller vers quelques iles de rêve sur la côte Caraïbe du Honduras (histoire de manger quelques homards de plus!) mais le mauvais temps qui persiste depuis plusieurs jours coté Atlantique nous en dissuade. Nous prenons donc la direction du Salvador pour aller y découvrir la côte Pacifique.

Il y a quand même une petite histoire à raconter sur notre séjour à Antigua. Le midi avant de partir au Pacaya nous sommes allés dans une petit resto local sans prétention avec Alex (cf. El Mirador) et y avons commandé un plat typique du coin, un Revolcado, sans vraiment savoir ce que c’était. La patronne nous a assuré que c’était « muy rico » (très bon) alors on s’est laissé tenté. Au final nous nous sommes retrouvés devant une soupe à la tomate généreusement garnies de rognons, tripes et autres abats en tout genre. Immangeable! Ce midi là je peux vous jurer que nous avons regretté le poulet frit.