Aéroport international de Dallas

10H30. Nous quittons le Costa Rica et même s’il fait un peu moins chaud que les derniers jours passés au Corcovado, la température avoisinne déjà les 25°C.

15H20. Nous arrivons à Dallas où nous avons une connexion pour San Francisco notre destination finale où Jamie (une amie) nous attend pour nous emmener en week-end faire du ski au lac Tahoe. Il fait 0°C et une bonne quinzaine de centimètres de neige recouvrent les alentours des pistes d’atterrissage. Une fois posé nous restons bloqués sur le tarmac une bonne demi-heure car la porte à laquelle nous sommes censés débarquer est toujours occupée par un avion en procédure de de-icing, ou décongélation en bon français. Le commandant nous annonce tranquillement que ce retard impromptu ne devrait pas empêcher les passagers de prendre leur connexion car la plupart des avions sont annoncés avec au moins 1 à 2 heures de retard à cause de la neige et de la glace.

En fait de retard nous comprenons très vite, une fois débarqués, que 50% des vols sont tout simplement annulés. Et là c’est le stéréotype de la longue file de voyageurs qui attendent devant les guichets des compagnies aériennes pour savoir ce qui va advenir d’eux. Au début les agents d’American Airline ne savent pas quoi nous dire à part d’appeler le numéro de crise pour obtenir plus d’informations. Saturé évidement! Avecs un peu d’insistance nous arrivons quand même à joindre la Hot Line où l’on nous propose un autre vol le samedi matin alors que nous ne sommes que jeudi soir. Il semblerait que le week-end s’éloigne à grands pas et nous n’avons même pas le numéro de téléphone de Jamie pour la joindre!!

Après deux bonnes heures d’attente nous atteignons enfin le guichet American Airline où l’hôtesse nous dégote deux places sur un vol qui part le lendemain matin. Ce n’est pas idéal mais c’est mieux que celui du samedi. Elle nous explique gentiment qu’étant doné le nombre de voyageurs bloqués en transit les  hôtels du site de l’aéroport sont complets et qu’il faut donc que l’on se prépare à dormir ici même. Allez, même si ça ne nous enchante pas, on l’a déjà fait à Bogota alors on peut bien recommencer à Dallas. Du coup après avoir pris pull, couverture, chaussettes et culotte de rechange avec nous pour la nuit (tout ça devant quelques centaines de voyageurs toujours dans la file d’attente qu commencent sérieusement à s’inquièter) nous partons à la découverte de l’aéroport et finissons par allez diner dans un des restos emblèmatique du pays: Mc Donald!

La chose surprenante, c’est que les tableaux d’affichage annoncent un vol pour San Francisco à 21H30 ce soir même dont personne ne nous a parlé. Il est 20H45, nous venons de finir notre festin et une idée germe dans nos deux têtes. Et si on tentait le tout pour le tout en essayant d’embarquer sur ce vol. On ne sait jamais, il y a peut être des places inoccupées. Mike se rend à un guichet AA où l’hotesse lui répond qu’il y a 58 personnes sur la liste d’attente pour ce vol mais que beaucoup de voyageurs « prévus » ne se sont pas présentés et que l’on peut donc tenter notre chance. On court, on court, on court, on arrive à la porte d’embarquement, on explique notre situation. Les agents de AA nous regarde, regarde nos billets pour le vol du lendemain… et nous font signe d’embarquer en vitesse! Youhouuuuuuuuuuu!!!!!!! A nous le snowboard et le lac Tahoe! Jamie on arrive!

Enfin c’est vite dit car nous décollerons avec trois heures de retard. Les agents au sol détectent un pneu usé sur le train d’atterrissage: 40 minutes pour le changer mais comme dit le commandant » il vaut mieux s’en rendre compte avant, qu’après le décollage »; puis plus d’une heure d’attente pour accéder à la procédure de De-icing, puis une heure pour le De-icing en lui même…et  moulte coups de téléphone aux copains de Jamie (dont on avait réussi à récupérer les numéros) pour annoncer chaque nouvel élément retardateur.

00H30. Nous décollons enfin, en croisant les doigts pour que cet avion ne soit pas l’avion maudit qu’il ne fallait pas prendre.