New Delhi 20 et 21/03

Nous débarquons à New Delhi en début de soirée. A peine sortis du hall de l’aéroport des dizaines de chauffeurs de taxi nous interpellent, d’autres nous proposent de porter nos sacs quasiment en nous les enlevant du dos… Mike et bien d’autres m’avaient prévenu mais cette foule empressée qui nous entoure d’un seul coup génère quand même un peu de stress. Mike, lui, est à l’aise ou du moins en donne l’impression et cela suffit à décourager les ardeurs de bien du monde autour de nous.

Nous sautons dans un taxi, direction Pahar Ganj, le quartier du « grand bazar » et des petits hôtels pour Backpackers (routards). Il y a plus de 6 ans que Mike est venu pour la dernière fois à Delhi et il est stupéfait des changements opérés dans la ville. Il ne reconnait plus rien. Il fini quand même par réussir à se repèrer et demande au taxi de nous arrêter près de la gare, proche des rues où il pense nous trouver facilement un hôtel pour la nuit. Nous sommes en plein coeur du bazar et même à cette heure avancée (23H) il y a du monde partout. Depuis tant d’années que j’entendais parler de l’Inde, je m’en étais fait une certaine représentation, sans savoir si elle reflétait la réalité ou non. Et bien, en moins de cinq minutes hors du taxi, j’ai compris que je ne m’étais pas vraiment trompée. Delhi est à la hauteur de mes attentes: grouillant de vie, bruyant, sale, étouffant, poussièreux, bordélique et plein d’odeurs pas toujours agréables! Que du bonheur! Nous trouvons rapidement une chambre à un prix honorable et la journée ayant déjà été bien remplie, nous sombrons rapidement dans un profond sommeil sans même avoir diné.

Le lendemain, notre avion pour les Iles Andaman ne décollant qu’en début de soirée, nous partons visiter quelques quartiers de la ville. Après un méga petit-déjeuner nous nous baladons quelques temps dans le bazar, noir de monde à cette heure de la journée. Mike fait en quelque sorte un mini-pélerinage, cherchant à retrouver des endroits où il avait séjourné ou mangé les fois précédentes.

Puis nous partons en direction du Fort Rouge et de ses impressionnants remparts. Hélas, une fois à l’intérieur l’endroit s’avère plutôt décevant. Les parterres de pelouse ne sont pas entretenus, les fontaines et multiples rigoles d’irrigation sont à sec ce qui ne met pas en valeur les halls de mabre sculptés et incrustés de pierres semi-précieuses, pourtant si raffinés. Par contre, je fais l’objet de regards insistants et admiratifs de beaucoup de messieurs alentour. Il y en a même un qui pousse  littéralement sa femme dans mes bras et prend aussitôt une photo de nous. J’ai un peu l’impression d’être la curiosité du moment, plus que les vestiges de ce site historique. Nous nous promenons ensuite le long d’une artère commerçante au milieu des échoppes de tissus et soieries, des marchands de pan (chique à base de bétel) et des mendiants. Puis nous prenons un rickshaw (vélo-taxi) pour nous rendre à la grande mosquée Jama Masjid. Nous avons beau être habillés décemment, épaules et cheveux recouverts par un châle pour moi, on nous demande d’enfiler une sorte de djellaba synthétique à fleurs et aux couleurs criardes pour entrer. Comment se faire repèrer en moins de dix secondes au milieu d’une foule d’anonymes! Nous enfilons quand même nos djellabas et pénétrons dans la mosquée. C’est un véritable lieu de vie et des dizaines de personnes sont alanguies à l’ombre des murs, parfois à coté des vestiges d’un pique-nique, semblant avoir passé ici la majeure partie de la journée. Nous faisons le tour du site et grimpons au minaret pour profiter d’une vue quasi panoramique du vieux Delhi. Le soleil décline, il va bientôt être l’heure de la prière et nous devons penser à rentrer vers notre hôtel pour récupérer nos sacs avant de partir à nouveau vers l’aéroport pour nous envoler vers les Andaman, iles paradisiaques perdues au large du golfe du Bengale .

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There are 1 Comments to "New Delhi 20 et 21/03"

  • Bernard et Marie-Noëlle dit :

    Salut les jeunes,
    Le récit et surtout les photos sur N ew-Delhi, font resurgir quelques souvenirs encore relativement frais.
    En effet, pour réaliser la vie dans les rues de cette ville et d’autres d’ailleurs, il faut y aller.
    Nulle part encore, la vie ne nous a  » sauté aux yeux, au nez et aux oreilles  » comme en ce pays. Odeurs, bruits, couleurs, foule grouillante etc etc … sont impréssionnants. Donc, c’est bien l’Inde, mais dites-nous, pour y avoir été, comment avez-vous eu accès au Minaret de la Mosquée. En ce qui nous concerne, nous étions restés à l’étage des  » vaches « . Bisous et à bientôt pour d’autres récits de votre part.
    Maman et Papa.