Bhandavghar du 24 au 27/05
Aprés une nuit étouffante dans le train, nous arrivons en gare de Katni vers 7H du matin. Nous avons 2H d’attente avant notre prochain train pour Umaria, alors nous nous trouvons un petit coin pour poser nos sacs et boire un tchaï accompagné de biscuits en guise de petit-déjeuner. Lorsque le train en question arrive, il est bondé comme d’habitude mais ce coup-ci nous n’avons pas de réservation particulière, nous sommes en « classe générale », comprenez banquette en bois et des gens entassés partout même dans les emplacements prévus pour les bagages. Impossible de se trouver un espace libre. Nous finissons donc assis sur nos sacs entre deux wagons, à coté des toilettes dans la chaleur et les odeurs… Heureusement, le trajet jusqu’à Umaria ne dure qu’une heure trente. Ashish nous attend à notre descente du train. Une fois les présentations faites entre lui et moi, nous sautons dans sa jeep et partons vers Bhandavghar à 30Km soit une heure de route!
Il a tout organisé pour nous et nous avons donc une chambre climatisée qui nous attend au Jungle Inn Resort, ce qui est loin d’être un luxe quand il fait aussi chaud. Depuis Varanasi et les folies du thermomètre, Mike et moi avons un nouveau jeu qui consiste à compter le nombre de litres d’eau que nous buvons par jour. Depuis 7H ce matin nous en sommes à 6 litres et nous ne sommes qu’en milieu de journée! Après une douche régénératrice nous partageons avec Ashish et Dube (le gérant de l’hôtel) notre premier vrai repas depuis la veille, histoire de prendre des forces avant de partir à la poursuite des tigres. Vers 16h nous sautons tous ensemble dans une jeep et partons en exploration sur les pistes du parc national. Des biches, des paons, des singes, des cochons et coqs sauvages… mais aucun tigre en vue. Ils doivent être planqués quelques part au frais en se marrant de nous voir les chercher par 47°C! Ces excès de chaleur ne me conviennent pas et le soir venu je ne me sens pas assez en forme pour diner avec tout le monde. Un éniemme litre d’eau, une bonne nuit de sommeil et ça devrait aller mieux demain.
Le jour suivant, Lala, un ami de Ashish nous rejoint. Nous restons à l’abri dans nos chambres jusqu’à 16h, puis comme la veille nous repartons en expédition dans le parc. Et comme la veille: nada!!!! Ashish est vraiment surpris car depuis un mois qu’il est ici, il a presque toujours vu des tigres. Nous manquons vraiment de chance. Mais Ashish a encore un coup à jouer pour essayer de les voir. Vers 19H nous partons diner en bordure du parc, sur un terrain privé où les tigres viennent parfois boire au bord de la mare. Nous nous installons confortablement en face de la mare en question, prenons l’apéro, dinons, passons un bon moment sous le ciel étoilé mais repartons bredouille. Ils nous fuient, ce n’est pas possible!
Le lendemain, nous ne faisons absolument rien de la journée car nous sommes tous à plat à cause de la chaleur. Comble de tout, une coupure de courant survient en plein milieu de nuit nous privant de la climatisation et du ventilateur. Impossible de dormir et mon organisme déjà mal en point depuis quelques jours finit par craquer: je suis malade pour de vrai. Lorsque le jour se lève enfin j’ai une mine pitoyable. Ashish et Lala s’inqiètent immédiatement de mon état et vont me chercher de quoi me retaper: un bon lassi bien frais plein de ferment lactique à mélanger à des pétales sécher de je ne sais quelle plante bien connue de la médecine Ayurvedic. Je ne sais pas ce qui finira par faire effet entre le Tiorfan, l’Ercéfuryl, l’Immodium ou le remède des garçons mais en milieu de journée mon ventre semble retrouver un semblant de calme nous permettant d’envisager de partir vers Khajuraho. De toute façon il faut que l’on parte d’ici car l’électricité n’est toujours pas revenue et la chaleur est intenable. Nous disons donc merci et au revoir à Ashish, Lala et Dube et sautons dans un petit taxi, direction Khajuraho à 5 longues heures de route de là, dans la fournaise.
Un grand merci à Ashish pour nous avoir organisé notre séjour à Bhandavghar, et merci aussi à Dube de son accueil chaleureux au Jungle Inn Resort. Même si les tigres ne se sont pas montrés, nous avons passés de bons moments au coeur de ce superbe parc national.