Granada du 15 au 18/01

Toujours en compagnie de Marion et Etienne, nous partons direction Granada en fin de matinée. C’est la plus vieille cité coloniale du Nicaragua et elle a la réputation d’être jolie et agréable à visiter. Nous y arrivons en début d’après-midi. La place centrale et les batiments qui l’entourent sont certes bien mis en valeur mais il lui manque ce petit je ne sais quoi qui nous avait tant charmé à Leon.

Nous trouvons une petite auberge ou nous héritons d’un dortoir pour 4 personnes que nous partageons avec Marion et Etienne. Par hasard (encore une fois!) nous retrouvons aussi Manuel qui loue un lit dans un dortoir voisin. Voici donc la petite bande de Leon à nouveau reconstituée.

A peine le temps d’avaler l’éternel « poulet frit-riz-haricot », que nous voyons Anne (cf. Playa El Tunco) débarquer à son tour. Elle est juste venu rejoindre un ami à elle dans cette auberge car ils ont rendez-vous pour allez voir la finale des Play-off de baseball qui se joue entre Leon et Granada ce soir, à Granada. Ni  une, ni deux, tout le monde part en direction du stade en espérant qu’il reste des places de libres. Il y a foule devant les portes mais nous trouvons encore des tickets à acheter. Une fois à l’intérieur c’est la cohue entre visiteurs, marchands en tous genres et musiciens. Nous sommes obligés de nous éparpiller dans le stade car il est impossible de trouver 7 places assises cote à cote. Nous réussissons à rester en compagnie de Manuel et passons les trois heures de match entre bières, cigarettes, pizza sur le pouce, cris d’encouragement, ola et finalement  déception de voir Granada perdre face à Leon. Enfin, nous n’avions pas vraiment de préférence mais dans les gradins il nous semblait plus approprié d’être du coté des locaux! De retour à l’auberge nous passons encore un peu de temps tous ensemble histoire de debrieffer le match et nous allons nous coucher. La nuit sera affreuse: il semblerait que nous partagions aussi le dortoir avec une communauté de moustiques spécialement malveillants. Résultat, le lendemain matin je me réveille avec un oeil complètement gonflé et quelques dizaines de boutons éparpillés sur toutes les parties non-protégées de mon corps.

Mais celui qui remporte la palme d’or de la plus mauvaise nuit, c’est Manu. En se réveillant ce matin il lui manquait quelques dizaines de dollars en liquide et sa carte de crédit. Il nous raconte qu’il est sorti hier soir après que nous soyons allés nous coucher et qu’en rentrant à l’hotel il a croisé le chemin d’une prostituée très entreprenante qui l’a serré de très près sous pretexte de lui faire quelques calins… et les poches au passage. Pauvre Manu, quitte à perdre 200 dollars, il aurait mieux fait d’en profiter!

Nous ne faisons pas grand chose de cette nouvelle journée. Après avoir découvert une petite boulangerie juste à coté, la matinée s’écoule tranquillement à l’auberge entre café, internet et lecture. En début d’aprés-midi, pris de remord d’être aussi feignants, nous trouvons la force de partir visiter la ville. Nous faisons le tour des quelques points d’intéret du centre, descendons vers les berges du lac Nicaragua mais la motivation nous fait défaut. Du coup nous finissons la journée comme  nous l’avons commencée, à l’hotel autour d’une partie de cartes, d’un ordinateur ou d’un bon livre.

Le lendemain je pars à Masaya avec Etienne et Marion visiter un marché d’artisanat assez réputé dans la région. Mike encore plus flémard que la veille renonce à se joindre à nous et reste à l’hotel pour regarder à la télévision le match retour entre Leon et Granada. Il aura finalement eu bien raison car le marché s’avère décevant. Rien de bien original à part quelques crapauds empaillés figés dans des positions improbables et des prix relativement élevés pour le pays. Nous rentrons bredouilles et passons la même soirée que la veille à l’hotel.

Le lendemain Manu se reveille délesté de sa deuxième carte de crédit. Décidemment le sort s’acharne contre lui et ce coup-ci pas de prostituée en cause. Nous lui conseillons vivement de changer d’hotel car cela semble quand même un peu suspect. De notre coté nous projettons de partir en direction de l’ile d’Ometepe en plein milieu du lac Nicaragua. Le bateau est en début d’aprés-midi ce qui nous laisse le temps de dire aurevoir à Marion et Etienne qui partent directement en direction du Costa Rica et à Manu qui ne sait pas vraiment comment il va se débrouiller pour rentrer chez lui au Québec. Finalement, 2 heures plus tard nous le voyons embarquer sur le même bateau que nous. Après notre départ de l’hotel, il a croisé la route de 2 autres Québécois qui vivent à quelques patés de maison de chez lui et qui lui ont proposé de lui avancer un peu d’argent le temps que tout le monde rentre au pays. Du coup il continue un peu son voyage et part sur Ometepe en même temps que nous.