Isla de Ometepe du 18 au 21/01

Après 5 heures de bateau nous arrivons en vue de l’ile. Ometepe est une ile composée par la réunion de deux volcans, le Concepcion et le Maderas, perdue en plein milieu du lac Nicaragua, le 3° plus grand lac d’Amérique Centrale.P1120634.JPG En chemin nous avons fait connaissance avec les deux potes québequois de Manu et deux français, Manon et David. Nous débarquons tous ensemble ( et quelques autres en plus…) à Altagracia et remplissons les 2/3 des chambres dans une petite guesthouse du village où nous sommes reçus comme des rois. Le patron nous présente une carte de l’ile, nous donne un cours magistral sur  l’histoire de l’ile, ces principaux centres d’intérêt, les horaires de bus pour y aller etc… « !Mi casa es su casa! ». Nous faisons une petite virée express à la place centrale du village histoire de manger un bout ( je vous laisse deviner quoi!) puis nous rentrons à l’auberge où les Québécois sortent les guitares et commencent à chanter. Il y a de l’ambiance! Mais je ne suis pas sure que tous les clients de l’hotel partageaient notre joie de vivre surtout après 23h et surtout quand on sait comment les Québécois chantaient: encore plus mal que moi!Le lendmain nous décidons de partir avec Manon et David vers le sud de l’ile. Après plus de 2h de Chicken bus sur des pistes chaoteuses nous nous arrêtons au « Monkey Beach Hotel ». Une dizaine de chambres, un grand jardin avec cochons, poules, un perroquet qui n’a pas la langue dans sa poche, et rien autour: ça nous plait. Nous déjeunons succintement et descendons directement vers la plage en contre-bas. Il fait chaud et la perspective d’une petite baignade nous réjouit. L’eau est fraiche, la « plage » quasi déserte et nous restons là une bonne partie de l’après-midi entre plongeons dans le lac et séance bronzage accompagnée d’un bon bouquin, gagnés par le calme des lieux.

Le jour suivant nous partons en début de matinée pour une petite balade de 4H en direction d’une cascade à mi-hauteur sur le flanc du Maderas. Il fait déjà bien chaud et nous souffrons sur le chemin  non-ombragé qui nous emmène jusqu’au volcan. Tout à coup nous nous arrêtons devant une maison où des chiens sont en train de chasser un singe en bien mauvaise posture sur une branche basse d’un arbre. Il finira par réussir à s’échapper sain et sauf, à notre plus grande joie, mais un petit garçon, qui regardait la scène comme nous, nous explique que « si un singe vous fait pipi sur la tête, vous perdez vos cheveux ». Du coup les locaux laissent les chiens chasser les singes et les tuer lorsqu’ils arrivent à les attraper.

Une fois arrivés au pied du volcan, nous découvrons de gros nuages gris accrochés aux parois. Nous commençons à grimper et ce qui devait arriver arriva: nous nous faisons rincer par une averse tropicale et c’est trempés que nous arrivons enfin à la cascade. Le temps de sécher, de  faire quelques photos et un petit pique-nique et nous redescendons vers l’hôtel où nous retrouvons le soleil et la chaleur. Direction le lac pour passer l’après-midi de manière identique à la veille.

Comme nous projettons de partir tôt le lendemain matin, nous demandons au gérant de l’auberge de nous faire notre note pour payer tout ce qu’on lui doit le soir même. Il arrive avec des factures extravagantes où nous sont facturées des consommations de Manon et David (et vice et versa), où des boissons sont comptées deux fois… Nous réajustons donc tout cela avec lui, ce qui n’a pas l’air de lui plaire. Quelques temps plus tard nous commandons notre diner. La viande qu’on nous sert est immangeable (alors qu’elle était très bonne la veille) et nous doutons même que se soit du boeuf comme indiqué sur le menu. Fait du hasard ou pas, Manon et moi serons malades deux jours après.

Le 21 Janvier commence en fanfare: séance frisson dans les sanitaires où une énorme tarantule se prélasse négligemment sur le mur de la douche. Après le petit-déjeuner nous reprenons la route avec Manon et David, pour retourner sur le continent. En chemin pour l’embarcadère nous nous arrêtons à Ojo de Agua (L’Oeil d’eau) pour une dernière petite baignade dans des piscines naturelles aux eaux cristallines. Quand nous y arrivons nous découvrons des bassins en grande partie bétonnés, des chaises longues tout autour et un comedor qui pratique des prix ridiculement élevés. En fait c’est l’équivalent de nos piscines municipales, en mieux quand même! Heureusement l’eau est limpide ( et pleine de tétards) et bien qu’un peu déçus du cadre, nous nous jettons à l’eau avec plaisir.

En début d’après-midi nous finissons par rejoindre l’embarcadère et voyons une fois de plus Manu arriver sur nos talons. Nous grimpons tous les cinq sur le bateau et regagnons le continent au gré de la houle. Notre destination pour la fin de journée: San Juan del Sur, une station balnéaire du Pacifique, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec le Costa Rica.P1120687.JPG