Tokyo du 17 au 20/02

Nous avons quitté les USA le 16 en milieu de journée et nous arrivons au Japon le 17 en fin d’après-midi. Pourtant, nous n’avons volé que 12 heures mais nous avons fait un saut dans le temps de 1 journée en passant la ligne de changement de date, en plein milieu du Pacifique. Nous venons de changer de continent et c’est comme si nous commencions un nouveau voyage

A partir de l’aéroport, nous prenons un train qui, en moins d’une heure, nous emmène à Ueno, un des centres-villes de l’agglomération de Tokyo où nous comptons dormir ce soir. Malheureusement, le Japon n’est pas un pays où l’on s’organise à la dernière minute et les premiers établissements que nous visitons affichent complet ou des prix hors budget. Froid, faim, fatigue, nous finissons par jeter l’éponge et nous payons un hôtel à 10500 yens la nuit soit 90 euros. Et c’est loin d’être le plus cher! Puis nous allons diner dans un petit resto juste à coté où nous redécouvrons avec plaisir les saveurs de la cuisine asiatique, même si ce soir là il s’agit de nourriture coréenne!

Le lendemain matin, surprise: il neige. Décidément, ça nous poursuit. Mais malgré le froid et l’humidité qui transpercent nos pauvres polaires nous partons à l’assaut de la ville. Direction Tokyo centre et son palais impérial. Hélas le palais en lui-même n’est pas ouvert au public. Nous filons donc vers les jardins du palais, accessibles à notre curiosité, et nous promenons toute la matinée entre hauts murs en pierre et maisons en bois traditionnelles.

Petit à petit le soleil fini par percer timidement au travers des nuages et nous réchauffe un peu. Nous passons devant le Nippon Budokan, un stade de sumo et nous arrêtons auprès des douves qui entoure le parc pour une pose junk-food à la japonaise: sushis à emporter. Trop bon!! Nos errances citadines de l’après-midi nous amènent  à découvrir d’autres parcs où nous croisons au hasard des écolières en uniformes, des femmes en kimono ou des personnes masquées. Nous traversons aussi le quartier des livres d’occasion puis celui des instruments de musique. En chemin nous nous arrêtons régulièrement pour visiter de petits sanctuaires, comme le Kanda Myojin, où les japonais viennent faire leurs prières. D’ailleurs en y regardant d’un peu plus près, il n’y a pas que des Japonais qui écrivent leurs voeux sur ces petites planchettes de bois.

Puis nous arrivons à Akihabara, le fameux quartier de l’électronique de Tokyo, où un batiment sur deux est un immeuble de salles de jeux sur 5 étages et le batiment suivant est un centre commercial de multimédia uniquement. Nous trainons quelques temps au milieu des enseignes lumineuses  recouvrant les façades des immeubles puis nous dirigeons distraitement vers Ueno en traversant Ameyoko, un marché d’articles divers, pour retrouver la chaleur de notre chambre d’hôtel car depuis que le soleil s’est couché, il fait franchement froid. Sur le trajet du retour nous nous arrêtons manger dans un de ces restos populaires où vous commandez votre plat sur un distributeur automatique. Heureusement qu’ils y avaient des images pour nous aider à choisir!!!! En dehors de ce que nous avons vu, il y a trois choses qui nous ont marqués aujourd’hui. Tout d’abord la propreté et le calme de cette ville de presque 13 millions d’habitants: pas un coup de klaxon en ville (pas tellement de voitures d’ailleurs), pas un mégot de cigarette ni un papier qui traine par terre. Quand on arrive d’Amérique centrale ça change! Ensuite il est interdit de fumer dans la rue pour (justement) ne pas jeter les mégots n’importe où et ne pas risquer de bruler un enfant. Du coup ils ont installé des zones fumeurs assez régulièrement partout en ville. Par contre , chose illogique pour des français, ils fument au restaurant, dans les bars et dans les hôtels. Enfin, même si l’on s’en doutait déjà, l’organisation et l’efficacité des services publiques nous ont impressionnés. Il y a des panneaux de signalisation partout (d’ailleurs il y en a tellement qu’au début c’est un peu difficile de s’y retrouver mais on prend vite le pli), des plans de la ville à chaque carrefour, des agents pour vous aider aux guichets automatiques du métro, des chemins en reliefs pour mal-voyants tout au long des trottoirs ainsi que des signaux sonores à chaque coin de rue pour les guider lorsqu’ils traversent, dans les escaliers il y a un coté pour monter et l’autre pour descendre…Des exemples comme ça il y en a des centaines. C’est vraiment impressionnant et il y a de quoi en prendre de la graine.

Le lendemain nous partons découvrir le parc de Ueno juste à coté de notre hôtel.  Entre temples (dont ce superbe trompe-l’oeil du temple Toshogu) et pruniers en fleurs, nous nous baladons ainsi un certain temps, jusqu’à l’heure de notre rendez-vous avec Sébastien. C’est un français venu s’installer au Japon avec sa compagne il y a quelques mois. Nous lui avions envoyé une demande de Couchsurfing à laquelle il n’avait pu donner suite, mais il nous avait proposé de nous rencontrer pour boire un verre. Direction Iidabashi où nous devons nous rejoindre. Nous déjeunons ensemble et Sébastien nous parle un peu de Tokyo en nous donnant de bons plans pour découvrir Shinjuku et Shibuya (quartiers que nous prévoyons de visiter cet après-midi), des Japonais et de leur culture, de la vie d’étranger dans ce pays où il est difficile de communiquer si vous ne parler pas japonais et si vous ne savez pas lire les « kanjis ». Nous passons un agréable moment et nous quittons en nous disant que l’on essaiera de se revoir lors de notre retour à Tokyo à la fin de notre séjour.

Il est 16H lorsque nous partons vers Shinjuku. Nous commençons par nous rendre aux tours du gouvernement métropolitain qui possèdent un observatoire au dernier étage. La lumière de fin de journée n’est pas vraiment belle mais la vue panoramique de Tokyo n’en reste pas moins incroyable avec des buildings et des habitations à perte de vue. En sortant des tours, la nuit est presque tombée et les enseignes lumineuses scintillent déjà de tous leurs feux. Il y en a partout. C’est ce que les guides appellent  » La ville électrique » et  c’est vraiment impressionnant. A deux pas de là, il y a  aussi Kabukicho, le quartier des bars à hôtesses (ou à hôtes pour les filles). Du coup nous croisons la route de garçons et de filles au look bien particulier avec des coiffures d’enfer. Dans ce quartier un bâtiment sur trois est un bar, le suivant un salon de coiffure et le troisième une boutique vendant robes de cocktail et costumes. Ils sont super organisées ces Japonais!!

Vers 19H nous filons vers Shibuya, autre haut-lieu de la vie nocturne à Tokyo. Du haut de la passerelle en verre de la station de métro nous restons à regarder le balais des piétons et des voitures au carrefour en contre-bas. Vous savez c’est comme dans les films quand le feu passe au rouge, le flot de voiture s’arrête et des centaines de piétons amassés sur les trottoirs se jettent tout à coup sur la chaussée pour traverser. Nous descendons dans la rue pour nous mêler à la foule et  nous retrouvons un peu la même ambiance qu’à Shinjuku: les panneaux lumineux pullulent, de la musique s’échappe des lieux à la mode fréquentés par la jeunesse japonaise et les gens sont super lookés. De manière générale on peut dire que le Japon est le pays où nous voyons le plus de belles filles au m²: longilignes, féminines, souvent en jupe courte et bottes à talon, bien coiffées et maquillées (parfois un peu trop ). En rigolant, Mike me dit qu’ici n’importe quel homme peut tomber amoureux tous les 50m. C’est pas faux, le mythe brésilien est définitivement surfait comparé aux beautés japonnaises! Mais le froid à raison de nous et après avoir diné dans le même genre d’endroit que la veille nous décidons de rentrer. Demain nous partons pour Kyoto.

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There are 1 Comments to "Tokyo du 17 au 20/02"

  • Marie dit :

    le talent de la plume pr Pauline et l’oeil aiguisé de Mac…
    vs ns manquez mais que d’aventures!
    bises de nous tous