Aéroport international de Dallas

10H30. Nous quittons le Costa Rica et même s’il fait un peu moins chaud que les derniers jours passés au Corcovado, la température avoisinne déjà les 25°C.

15H20. Nous arrivons à Dallas où nous avons une connexion pour San Francisco notre destination finale où Jamie (une amie) nous attend pour nous emmener en week-end faire du ski au lac Tahoe. Il fait 0°C et une bonne quinzaine de centimètres de neige recouvrent les alentours des pistes d’atterrissage. Une fois posé nous restons bloqués sur le tarmac une bonne demi-heure car la porte à laquelle nous sommes censés débarquer est toujours occupée par un avion en procédure de de-icing, ou décongélation en bon français. Le commandant nous annonce tranquillement que ce retard impromptu ne devrait pas empêcher les passagers de prendre leur connexion car la plupart des avions sont annoncés avec au moins 1 à 2 heures de retard à cause de la neige et de la glace.

En fait de retard nous comprenons très vite, une fois débarqués, que 50% des vols sont tout simplement annulés. Et là c’est le stéréotype de la longue file de voyageurs qui attendent devant les guichets des compagnies aériennes pour savoir ce qui va advenir d’eux. Au début les agents d’American Airline ne savent pas quoi nous dire à part d’appeler le numéro de crise pour obtenir plus d’informations. Saturé évidement! Avecs un peu d’insistance nous arrivons quand même à joindre la Hot Line où l’on nous propose un autre vol le samedi matin alors que nous ne sommes que jeudi soir. Il semblerait que le week-end s’éloigne à grands pas et nous n’avons même pas le numéro de téléphone de Jamie pour la joindre!!

Après deux bonnes heures d’attente nous atteignons enfin le guichet American Airline où l’hôtesse nous dégote deux places sur un vol qui part le lendemain matin. Ce n’est pas idéal mais c’est mieux que celui du samedi. Elle nous explique gentiment qu’étant doné le nombre de voyageurs bloqués en transit les  hôtels du site de l’aéroport sont complets et qu’il faut donc que l’on se prépare à dormir ici même. Allez, même si ça ne nous enchante pas, on l’a déjà fait à Bogota alors on peut bien recommencer à Dallas. Du coup après avoir pris pull, couverture, chaussettes et culotte de rechange avec nous pour la nuit (tout ça devant quelques centaines de voyageurs toujours dans la file d’attente qu commencent sérieusement à s’inquièter) nous partons à la découverte de l’aéroport et finissons par allez diner dans un des restos emblèmatique du pays: Mc Donald!

La chose surprenante, c’est que les tableaux d’affichage annoncent un vol pour San Francisco à 21H30 ce soir même dont personne ne nous a parlé. Il est 20H45, nous venons de finir notre festin et une idée germe dans nos deux têtes. Et si on tentait le tout pour le tout en essayant d’embarquer sur ce vol. On ne sait jamais, il y a peut être des places inoccupées. Mike se rend à un guichet AA où l’hotesse lui répond qu’il y a 58 personnes sur la liste d’attente pour ce vol mais que beaucoup de voyageurs « prévus » ne se sont pas présentés et que l’on peut donc tenter notre chance. On court, on court, on court, on arrive à la porte d’embarquement, on explique notre situation. Les agents de AA nous regarde, regarde nos billets pour le vol du lendemain… et nous font signe d’embarquer en vitesse! Youhouuuuuuuuuuu!!!!!!! A nous le snowboard et le lac Tahoe! Jamie on arrive!

Enfin c’est vite dit car nous décollerons avec trois heures de retard. Les agents au sol détectent un pneu usé sur le train d’atterrissage: 40 minutes pour le changer mais comme dit le commandant » il vaut mieux s’en rendre compte avant, qu’après le décollage »; puis plus d’une heure d’attente pour accéder à la procédure de De-icing, puis une heure pour le De-icing en lui même…et  moulte coups de téléphone aux copains de Jamie (dont on avait réussi à récupérer les numéros) pour annoncer chaque nouvel élément retardateur.

00H30. Nous décollons enfin, en croisant les doigts pour que cet avion ne soit pas l’avion maudit qu’il ne fallait pas prendre.

Puerto Jimenez et San Jose du 09 au 11/02

Pour notre dernier jour à Puerto Jiménez nous n’avons qu’une mission importante: faire notre lessive car nous ne pouvons décemment pas partir avec notre linge sale fleurant bon la sueur de 5 jours de transpiration intensive.  Une fois cette tache accomplie nous laissons tranquillement la journée passer: un petit tour sur internet histoire d’être sur qu’aucune catastrophe n’est survenue pendant les 5 derniers jours, quelques parties de billard au bar de  l’hôtel, un bon bouquin, une bonne bouffe et voilà.

Le soir venu c’est la répétitive étape du « réemballage de sac à dos », avant de passer 8 longues heures dans le bus en pleine chaleur le lendemain pour rejoindre San José  d’où nous prenons l’avion dans la matinée du 11 Février, direction San Francisco au Etats-Unis. Là-bas c’est l’hiver et il fait froid. Ca va nous changer!!

Parc National du Corcovado du 04 au 08/02

Je déteste quand ça commence comme ça. Il est 5h du matin, je viens de me réveiller par hasard après une mauvaise nuit de sommeil et une fois de plus le (nouveau) réveil n’a pas sonné. A peine le temps de secouer Mike que j’entend le taxi arriver. Nous faisons patienter tout le monde 10 minutes histoire de nous habiller, de nous brosser les dents et de boucler nos sacs, puis nous sautons à l’arrière du pick-up, direction Los Patos, la station est du parc, point de départ de notre journée de marche.

Le parc national du Corcovado est l’un des parcs les plus préservés du Costa Rica. Riche en diversité animale, il se compose d’une forêt primaire où poussent des arbres gigantesques et d’une lagune en son centre entourées par une forêt secondaire et longe la côte Pacifique sur près de 40km entre la station nord de San Pedrillo et la station sud de La Léona.

Il nous faut plus d’une heure de voiture pour arriver à Los Patos, pendant laquelle nous nous enfonçons progressivement dans la jungle. Une fois sur place nous avalons rapidement notre premier bol de céréales, nous enregistrons auprès des rangers de la station et entamons notre marche. 20Km nous séparent de la station La Sirena au coeur du parc, là où nous établirons notre campement pour les jours à venir. Heureusement le sentier est relativement plat car avec nos sacs surchargés la moindre petite montée nous fatigue rapidement. En chemin nous commençons à croiser les habitants des lieux: singes-araignées aux longs bras, toucans et peccaris (petits cochons sauvages  vivant en groupe et potentiellement agressifs) qui dégagent une odeur caractéristique d’oignon. Nous faisons aussi le plein de tiques aux bords des rivières où Roni, notre guide, nous arrête pour des pauses rafraichissantes, les pieds dans l’eau. Ca aussi ça fait partie de la biodiversité du parc! Après 8 longues heures de marche (9H et 1/2 après notre départ) nous arrivons enfin en vue de La Sirena. Ouf, nous allons pouvoir décharger nos sacs et prendre une bonne douche qui ne sera pas un luxe vu les litres de sueur que l’on a tous produits aujourd’hui. Nous installons nos tentes sur une aire protégée prévue à cet effet et pendant la demi-heure suivante nous gisons au sol entre repos et étirements. Nous faisons connaissance avec d’autres randonneurs et grignotons quelques petits trucs en attendant une heure décente pour diner. Au menu: pates à la sauce tomate. Il va falloir s’en contenter car ça va être récurrent dans les prochains jours. A 20H45 c’est l’extinction des lumières, signal pour aller se coucher. Nous veillons encore quelques dizaines de minutes à la lueur de nos lampes torches et finissons nous aussi par rejoindre nos tentes. A ce moment là, nous partons dans un fou rire irrépressible qui a du reveiller tout le monde alentour. Il fait encore au moins 30°, il fait moite et nos tentes sont en fait des tentes pour enfants. Impossible pour les garçons de tenir en longueur, impossible de rester à 2 dedans collés-serrés par cette chaleur. Finalement Mike et Marc finiront par aller dormir dehors, à grands renforts d’antimoustique car nous n’avions pas prévu les moustiquaires. Nicolas et moi restons dans nos « tentes-étuves » et tout le monde fini par s’endormir.

Les jours suivant nous explorons les sentiers qui sillonnent le parc autour de la station. Il faut savoir être patient, silencieux et observateur pour découvrir ici une empreinte de puma (merci Roni!), un oiseau caché dans le feuillage, un coati en train de fouiller le sol en quête de nourriture, de magnifiques papillons, des drôles d’insectes ou encore des petites grenouilles.

Il y a aussi des rencontres plus faciles car le parc regorge de vie et que ces petites familles de singes-écureuils font en général un peu de bruit en se déplaçant et le balancement des branches après leur passage révèle facilement leur présence. Ils sont tout petits et si mignons!

Enfin il y a ces rencontres qui donnent sa réputation au parc du Corcovado. A l’embouchure de la rivière Sirena et du Pacifique nous sommes ahuris du nombre de requins et de crocodiles qui semblent cohabiter sans problème. Ils sont si près du bord et si gros! Et puis pour les connaisseurs, se ne sont pas de gentils petits requins de récif, se sont des requins bouldogues, une des espèces les plus agressives. Quand on sait que lorsqu’on va à San Pedrillo il faut traverser cette rivière, ça donne des frissons. Maintenant je comprends parfaitement pourquoi les guides disent qu’il faut traverser à marée basse!! Ce qui ne me rassure pas c’est que la situation est la même à l’embouchure du Rio Claro que nous devrons traverser pour rejoindre La Léona à la fin de notre séjour. Bhrrrrrrrr! Et puis il y a les tapirs. On ne les imaginait pas aussi gros et pas aussi vifs. Nous semblons déranger un jeune mal en train de manger et d’un seul coup celui-ci charge en direction d’Ewan et de Roni, qui détalent au galop et commencent à chercher abri en hauteur dans les arbres. Heureusement ce n’était qu’un avertissement et le tapir fini par passer son chemin sans plus de considération pour nos personnes.

Au matin du 3° jours nous disons aurevoir aux 3  garçons et au guide qui rentrent vers Puerto Jimenez. Nous sommes « livrés à nous même » et prenons le temps de nous balader sur les derniers sentiers inconnus du parc.Malgré notre ténacité nous ne réussirons pas à croiser le chemins des jaguars, ni des pumas, ni des paresseux, ni des fourmiliers mais nous sommes déjà largement comblés. On ne peut pas tout avoir en une seule fois. Et puis le dernier jour, alors que l’on se prélassais paresseusement au bord d’une rivière, nous aurons deux belles surprise. Une famille de singes Cappucino se balance au dessus de nos têtes et l’une des femelles porte sur son dos un bébé qui ne doit avoir que quelques jours car ses yeux ne sont pas encore ouverts. Puis alors que l’on s’apprêtait à rentrer vers le camp, une loutre  passe comme une torpille dans l’eau juste sous nos yeux. Trop rapide pour immortaliser l’instant mais nous l’avons vue, c’est l’essentiel.

Le matin du 08 Février, alors qu’il fait encore noir, nous remballons nos affaires et nous préparons à une nouvelle longue journée de marche pour rejoindre la station sud du parc à partir de laquelle nous pourrons prendre un bus pour rentrer à Puerto Jimenez. La bonne nouvelle c’est que nos sacs sont bien plus légers qu’à l’aller étant donné que nous avons mangé toutes nos provisions (bien calculé sur ce coup-là!). La mauvaise nouvelle c’est qu’il pleut depuis la veille et, à 5H du matin, l’idée d’être trempés jusqu’aux os en quelques minutes ne nous excite pas beaucoup. Une fois notre dernier bol de céréales avalé, nous nous résignons et partons dans le noir et sous la pluie. Après environ 30 minutes de marche nous arrivons à l’embouchure du Rio Claro. Les orages de la nuit ont fait grossir la rivière et changé son cours pour rejoindre la plage. L’embouchure est plus large et plus profonde à traverser que la veille, quand nous étions venu voir de quoi il retournait. Nous décidons de traverser auprès de la mer, là où le courant ne semble pas trop violent. Nous entrons dans l’eau jusqu’à la naissance des cuisses et réussissons à traverser sans tomber. L’obstacle est franchi avec succès, sans l’ombre d’un requin ou d’un croco. Tant mieux! Le sentier entre La Sirena et La Léona longe la plage pendant de nombreux kilomètres et lorsque le soleil fini par apparaitre en fin de matinée nous mesurons la chance que nous avons eu d’avoir un ciel couvert jusque là. Les 3 derniers  kilomètres en plein soleil sont une torture et lorsque nous arrivons à destination vers 12H, nous nous offrons un  bon burrito accompagné d’une bonne bière bien fraiche. Nous attendons patiemment le bus (qui s’avère être une bétaillère aménagée de sièges.) jusqu’à 16h et rentrons vers notre hôtel, où nous nous écroulerons de fatigue après avoir avalé un bon pavé de boeuf!

Puerto Jimenez du 01 au 03/02

Puerto Jimenez est la principale ville de la péninsule de Osa au sud du pays, coté Pacifique, lieu où se déroule le roman autobiographique « Oro » de Cizia Zyke. Le terme de ville est un peu pompeux, c’est plutôt un gros village avec un aérodrome et une rue centrale. Vu tout ce que l’on avait prévu d’acheter ici (tente, duvet hi-tech…) on se dit que nous allons peut être avoir un problème. Nous redécouvrons aussi un climat que nous n’avions jusqu’alors pas retrouvé depuis le Venezuela: il fait chaud et humide. Résultat, nous renouons avec ma phrase fétiche: tu te réveilles, tu respires, tu transpires. Ca promet pour les jours de trek à venir.

Nous posons nos valise au « Iguana Iguana ». Les chambres sont propres et spacieuses, il y a un billard au bar dont nous profiterons largement et le soir nous découvrirons qu’ils ont un pavé de boeuf et une purée maison à tomber par terre. Du coup nous en mangerons tous les soirs. Bah oui, faire le plein de protéines avant un effort c’est important, non?!

Dans nos périgrinations journalières nous finissons par trouver un endroit où louer une tente et des matelas. Vu la chaleur, nous abandonnons l’idée des duvets. Et puis, parce qu’ils venaient de laisser leur carte du parc tomber dans la rue, nous faisons la connaissance de Marc, Ewan et Nicolas, trois français. Ils projettent aussi d’aller au Corcovado et sont dans la même situation que nous, sans guide et en auto-gestion totale. Leur itinéraire et leurs dates sont presque similaires aux notres et nous finissons par nous dire que l’on pourrait faire équipe ensemble, ce qui nous permettrait de nous offrir les services d’un guide pour un coût moins important. Encore faut-il en trouver un! C’est les 3 garçons qui réussiront cette dure mission. Le départ est fixé au 04 Février à 5h du matin.

Il n’y a plus qu’à faire les course. La liste est simple: céréales, lait en poudre, pâtes, pommes de terre, sauces en boites, thon en boite et pain de mie. Ca fait envie pour 5 jours, hein! Nous laissons la majeure partie de nos affaires à l’hotel et ne chargeons dans nos sacs que le stricte minimum, nos denrées et notre équipement de camping. C’est un désastre, je pense que nous frôlons les 20kg chacun et demain il va falloir porter tout ça pendant 8 heures. Je suis un peu inquiète mais il est trop tard pour changer quoi que se soit.  Advienne que pourra.

Montezuma du 26/01 au 01/02

Au sud de la péninsule de Nicoya se cache le petit village de Montezuma. D’après les guides de voyage, c’est un endroit relax où certains nostalgiques de 70’s ont fini par prendre racine. Effectivement, en y arrivant, après une nouvelle longue journée bus-bateau, nous découvrons un ensemble de 4 ou 5 petites rues bordées de guesthouses, bars, restos et épiceries de proximité. Mais la place est super fréquentée par une foule de touristes, pour la plupart américains, ce qui donne au lieu une ambiance  pas si 70’s que ça. Enfin il fait beau, il fait chaud, la plage est assez grande pour que chacun y trouve sa place donc on pose nos bagages.

Nous sommes toujours en Amérique Centrale et pourtant à Montezuma on ne trouve pas de poulet frit. Ici c’est plutôt pizzas et raviolis faits maison. D’ailleurs, à l’épicerie du coin nous découvrons un rayon « boulangerie » bien garni en pains Ciabatta, pains aux céréales et autres petits gateaux. Nous sommes sauvés pour les petit-déjeuners! Accompagnés d’un demi ananas frais tous les matins, c’était parfait.

Les premiers jours, nous passons beaucoup de temps à préparer notre expédition au Corcovado car il faut réserver à l’avance. Nous prévoyons d’y partir 5 jours, accompagnés d’un guide. 1° mauvaise nouvelle, le prix annoncé pour les services d’un guide: 170 US dollars par jour. Ouah! A ce prix là, on risque fort de s’en passer. La 2° mauvaise nouvelle c’est que la station de rangers au centre du parc ne peut pas nous accueillir en dortoir ni pourvoir à nos repas. Il est déjà trop tard, leur capacité d’accueil est saturée. La bonne nouvelle c’est que si l’on y va en autonomie totale (tente et pique-nique) on peut quand même venir! Nous dressons une liste de tout ce qu’il nous faut pour organiser tout ça par nous même: tente, réchaud, eau et nourriture, boussole, casserole etc, etc, etc… A la louche cela représente entre 20 à 30 kg de matériel à transporter, sans compter nos effets personnels. Après mûre réflexion nous décidons de confirmer notre venue. Sans guide et avec tout ce poid sur le dos ça va être sport mais on va quand même le faire. Mike est super motivé mais pour être honnête, à ce moment là, moi je manque un peu de sérénité.

Une fois la décision prise nous profitons enfin de la plage et des autres attractions du coin. Il nous reste bien 2 ou 3 choses à arranger pour le Corcovado mais nous verrons ça sur place. Nous visitons un jardin de papillons, au plus grand bonheur de Mike qui peut enfin prendre en photo un Blue-Morpho tellement il y en a partout. Nous découvrons d’autres espèces bien sur mais aussi ces superbes cocons aux incroyables reflets d’or (en pendentifs ils seraient sympas!), et de surprenantes chenilles aussi belles avant qu’après leur métamorphose en papillon.

Puis nous faisons aussi un petit tour à la cascade à 3 étages toute proche. Après avoir englouti un délicieux sandwich (merci le pain Ciabatta) nous jouons à Tarzan en sautant dans l’eau, accrochés à une corde suspendue à un arbre, ou observons d’un oeil curieux ce gros Basilique (espèce de lézard pouvant courir sur l’eau) venu se prelasser au soleil sur les cailloux.

Aux étages inférieurs de la cascade, des gars du coin s’amusent à sauter du plus haut qu’ils peuvent de la falaise. Qu’est ce qu’ils ne feraient pas pour épater les filles! En attendant, chapeau! Moi je n’aurais jamais osé. Et puis régulièrement les animaux de la forêt alentour viennent nous rendre des petites visites au village. Le Costa Rica porte bien son nom, « La Côte Riche », riche en paysages et en vie animale.

Les jours défilent agréablement. Cette petite pause dans notre course en avant nous fait le plus grand bien et, le moment venu, nous sommes à nouveau prêts pour partir à l’aventure. En ce matin du 1° Février, nous montons à bord d’un petit avion de ligne intérieure direction Puerto Jimenez, une petite ville au sud du pays qui semble être le QG des prétendants au Corcovado.P1130411.JPG

Une fois la décision prise nous profitons enfin de la plage et des autres attractions du coin. Il nous reste bien 2 ou 3 choses à arranger pour le Corcovado mais nous verrons ça sur place. Nous visitons un jardin de papillons, au plus grand bonheur de Mike qui peut enfin prendre en photo un Blue-Morpho tellement il y en a partout. Nous découvrons d’autres espèces bien sur mais aussi ces superbes cocons aux incroyables reflets d’or (en pendentifs ils seraient sympas!), et de surprenantes chenilles aussi belles avant qu’après leur métamorphose en papillon. Puis nous faisons aussi un petit tour à la cascade à 3 étages toute proche. Après avoir englouti un délicieux sandwich (merci le pain Ciabatta) nous jouons à Tarzan en sautant dans l’eau accrochés à une corde suspendue à un arbre, ou observons d’un oeil curieux ce gros Basilique (espèce de lézard pouvant courir sur l’eau) venu se prelasser au soleil sur les cailloux. Aux étages inférieurs de la cascade, des gars du coin s’amusent à sauter du plus haut qu’ils peuvent de la falaise. Qu’est ce qu’ils ne feraient pas pour épater les filles! En attendant, chapeau! Moi je n’aurais jamais osé.
Les jours défilent agréablement. Cette petite pause dans notre course en avant nous fait le plus grand bien et, le moment venu, nous sommes à nouveau prêts pour partir à l’aventure. En ce matin du 1° Février, nous montons à bord d’un petit avion de ligne intérieure direction Puerto Jimenez, une petite ville au sud du pays qui semble être le QG des prétendants au Corcovado.sud de la péninsule de Nicoya se cache le petit village de Montezuma. D’après les guides de voyage, c’est un endroit relax où certains nostalgiques de 70’s ont fini par prendre racine.Effectivement, en y arrivant, après une nouvelle longue journée bus-bateau, nous découvrons un ensemble de 4 ou 5 petites rues bordées de guesthouses, bars, restos et épiceries de proximité. Mais la place est super fréquentée par une foule de touristes, pour la plupart américains, et la population locale semble s’être un petit peu embourgeoisée quand même. Pas si 70’s que ça. Enfin il fait beau, il fait chaud, la plage est assez grande ppour que chacun y trouve sa place donc on pose nos bagages.
Nous sommes toujours en Amérique Centrale et pourtant à Montezuma on ne trouve pas de poulet frit. Ici c’est plutôt pizzas et raviolis faits maison. D’ailleurs, à l’épicerie du coin nous découvrons un rayon « boulangerie » bien garni en pains Ciabatta, pains aux céréales et autres petits gateaux. Nous sommes sauvés pour les petit-déjeuners! Accompagnés d’un demi ananas frais tous les matins, c’était parfait.
Les premiers jours, nous passons beaucoup de temps à préparer notre expédition au Corcovado car il faut réserver à l’avance. Nous prévoyons d’y partir 5 jours, accompagnés d’un guide. 1° mauvaise nouvelle, c’est le prix annoncé pour les services d’un guide: 170 US dollars par jour. Ouah! A ce prix là, on risque fort de s’en passer. La 2° mauvaise nouvelle c’est que la station de rangers au centre du parc ne peut pas nous accueillir en dortoir ni pourvoir à nos repas. Il est déjà trop tard,  leur capacité d’accueil est saturée. La bonne nouvelle c’est que sil’on y va en autonomie totale (tente et pique-nique) on peut quand même venir! Nous dressons une liste de tout ce qu’il nous faut pour organiser tout ça par nous même: tente, réchaud, eau et nourriture, boussole, casserole etc, etc, etc… A la louche cela représente entre 20 à 30 kg de matériel à transporter, sans compter nos effets personnels. Après mûre réflexion nous décidons de confirmer notre venue. Sans guide et avec tout ce poid sur le dos ça va être sport mais on va quand même le faire. Mike est super motivé mais pour être honnête, à ce moment là, moi je manque un peu de sérénité.
Une fois la décision prise nous profitons enfin de la plage et des autres attractions du coin. Il nous reste bien 2 ou 3 choses à arranger pour le Corcovado mais nous verrons ça sur place. Nous visitons un jardin de papillons, au plus grand bonheur de Mike qui peut enfin prendre en photo un Blue-Morpho tellement il y en a partout. Nous découvrons d’autres espèces bien sur mais aussi ces superbes cocons aux incroyables reflets d’or (en pendentifs ils seraient sympas!), et de surprenantes chenilles aussi belles avant qu’après leur métamorphose en papillon. Puis nous faisons aussi un petit tour à la cascade à 3 étages toute proche. Après avoir englouti un délicieux sandwich (merci le pain Ciabatta) nous jouons à Tarzan en sautant dans l’eau accrochés à une corde suspendue à un arbre, ou observons d’un oeil curieux ce gros Basilique (espèce de lézard pouvant courir sur l’eau) venu se prelasser au soleil sur les cailloux. Aux étages inférieurs de la cascade, des gars du coin s’amusent à sauter du plus haut qu’ils peuvent de la falaise. Qu’est ce qu’ils ne feraient pas pour épater les filles! En attendant, chapeau! Moi je n’aurais jamais osé.
Les jours défilent agréablement. Cette petite pause dans notre course en avant nous fait le plus grand bien et, le moment venu, nous sommes à nouveau prêts pour partir à l’aventure. En ce matin du 1° Février, nous montons à bord d’un petit avion de ligne intérieure direction Puerto Jimenez, une petite ville au sud du pays qui semble être le QG des prétendants au Corcovado.

Du Nicaragua au Costa Rica le 25/01

Retapée, je suis prête à sauter dans un bus pour partir vers de nouveaux horizons. La frontière entre le Nicaragua et le Costa Rica est réputée fréquentée. Il est 10H, c’est à dire déjà trop tard pour espèrer passer avant l’heure d’affluence. Une fois la grande route rejointe, les bus que nous voyons passer en direction de la frontière sont bondés, à tel point que certains ne s’arrêtent même pas pour nous embarquer. Nous finissons par réussir à grimper dans l’un d’eux, en jouant des coudes pour se faire un peu de place au milieu des locaux qui ne bougent pas d’un pouce pour nous faciliter la tache. Il y a des moments comme ça où ils manquent furieusement de savoir-vivre et ce n’est pas la première fois qu’on le remarque. Toujours est-il que cela confirme notre préssentiment: il va falloir s’armer de patience.

Une fois arrivés à la frontière c’est la cohue générale. Les gens virent dans tous les sens, sans avoir l’air de savoir où aller. Nous finissons par trouver les bureaux de douane et là, nous espèrons mal comprendre ce que nous voyons: des files d’attente interminables partent dans toutes les directions. Ça dépasse nos prévisions les plus pessimistes. Et puis il y a cette idée qui nous fait dire que si c’est comme cela de ce coté de la frontière ce sera pareil coté Costa Rica. Pas loupé! Une heure et demi d’attente pour sortir du Nicargua et deux heures pour entrer au Costa Rica. Evidemment, tout ça en plein soleil aux heures les plus chaudes de la journée, mais étonnement personne ne s’énerve. Il n’y a pas d’autre moyen de passer la frontière donc tout le monde s’est résigné, même nous.

Après quelques heures supplémentaires de bus, nous arrivons à Liberia où nous sommes censés trouver un autre bus pour nous emmener vers le volcan Arenal, destination que l’on s’était fixée. Mais il est déjà 16H et les chauffeurs nous apprennent que nous devons changer encore deux fois de bus pour arriver là où l’on veut et que de toute façon il sera trop tard pour attraper le dernier bus du trajet. Nous décidons d’aller déjeuner (et oui, on n’avait pas eu l’occasion jusque là) pour nous donner le temps de réfléchir à la suite des évènements, mais le prix du repas fini de nous saper le moral. C’est trois fois plus cher qu’au Nicaragua et même si on le savait, ça a du mal à passer. Dépit, fatigue, démotivation. Nous décidons de passer la nuit sur place histoire de revoir nos plans. Notre seule consolation sera de croiser la route d’un Mot-Mot (un de ces oiseaux qu’on ne voit habituellement que dans les livres) en rentrant dans la cour de notre hôtel. Hélas il s’envole avant même que Mike aie le temps de dégainer son appareil photo. Dommage.

Pour presque deux fois plus cher qu’une chambre privative au Nicaragua, nous nous retrouvons dans un mini-dortoir de 4 personnes et faisons connaissance avec notre voisine de lit. C’est une surprenante dame de 70 ans, sud-africaine, voyageant toute seule depuis bientôt 2 ans, écrivain et super branchée réincarnation et vies antérieures. Ça fait une semaine qu’elle n’est presque pas sortie car l’inspiration lui est venu ici, dans le dortoir. Drole de personnage! Après diner nous faisons le point et finissons par admettre que nous sommes un peu fatigués de changer d’endroit tous les 2 ou 3 jours, de toujours se demander où l’on va, comment on y va et pourquoi on va ici plus que là-bas. La plupart des voyageurs savent qu’à un moment donné on peut se lasser de voyager et sans vouloir s’appitoyer sur notre « pauvre sort », c’est un état d’esprit avec lequel il faut savoir composer temporairement. Nous révisons donc à la baisse nos ambitions pour le Costa Rica et choisissons ensemble l’endroit que nous voulons vraiment découvrir dans ce pays: le parc national du Corcovado. Mais une excursion dans cette zone la plus sauvage du Costa Rica demande un minimum de préparation et d’organisation. Nous décidons donc, le lendemain matin, de partir vers Montezuma, une plage relax, histoire de recharger nos batteries et de mettre tout ça sur pied.

San Juan del Sur du 21 au 24/01

Petite station balnéaire réputée du sud du Nicargua, San Juan del Sur s’étire le long d’une jolie baie encadrée de collines dont l’une est surmontée d’une statue semblable au Christ redempteur de Rio de Janeiro, quoique bien plus petite.C’est soit-disant une des rares plages de sable blanc du Pacifique. Certe le sable n’est pas noir, mais on ne peut pas vraiment dire qu’il soit blanc quand on connait la couleur de certaines plages d’Asie. Néanmoins nous profitons agréablement de la fin d’après-midi et regardons le soleil se coucher alors que les bateaux amarés dans la baie oscillent en contre-jour.

Nous regardons aussi quelques septuagénaires se balader le long de la plage. C’est la première fois depuis notre arrivée en Amérique Centrale que nous croisons des touristes aux cheveux blancs. La majorité des voyageurs que nous avons rencontrés jusqu’ici étaient plutôt des gens comme nous, backpackers voyageant pour plusieurs mois voire années. Ici on commence à sentir la proximité du Costa Rica, lieu de villégiature privilégié des américains à la retraite. D’ailleurs le cout de la vie aussi subit l’influence du pays voisin car à San Juan del Sur, tout coute un petit peu plus cher que dans le reste du Nicaragua.

Le lendemain, après une belle grasse-matinée, nous partons en direction d’une des plages au nord de la ville, où il semblerait y avoir de bons coins pour faire du snorkelling. Manon, qui ne se sent pas très bien depuis la veille, préfère rester à l’hotel et c’est donc en compagnie de Manu et David que nous partons à la plage. Après 7 Km en taxi qui nous auront pris une bonne demi-heure sur une piste en plus ou moins bon état, nous arrivons à destination. Il n’y a pas un chat en vue, la plage est à nous! Pour ce qui est du snorkelling, il y a bien un énorme rocher à quelques centaines de mètres du bord mais les courants dissuadent les garçons d’y aller, sauf Manu (le seul sans masque ni tuba!) qui décide de se faire un petit aller retour, comme ça, pour le fun. Il a la forme le Manu. Du coup sans exploration des fonds marins, David et Mike commencent à trouver le temps long. Faire la sardine sur une serviette de bain ce n’est pas vraiment leur truc. Histoire de tuer le temps avant que le taxi ne viennent nous rechercher vers 17H, nous allons déjeuner dans un des rares comedores qui bordent la piste. La gérante nous propose un Ceviche aux fruits de mer (salade de fruits de mer aux oignons, citron, arômates et vinaigre) car elle vient d’avoir un arrivage: delicieux.  Encore un petit tour à la plage avant que le taxi n’arrive et nous rentrons vers la ville.

Les 2 jours suivants se révèlent très oisifs par la force des choses: entre nausées et mal de ventre, je n’ai guère l’occasion de m’éloigner de la chambre d’hôtel plus d’une demi-heure. A part une petite sortie vers la baie en fin d’après-midi pour profiter du coucher de soleil, nos seules activités se résument à lire et surfer sur internet.P1120742.JPG Je n’accompagne même pas les autres manger car rien que l’idée de la nourriture me soulève le coeur. L’avant dernier soir nous disons aurevoir à Manon et David qui repartent vers le nord du pays et à Manu qui file vers San José prendre le vol qui doit le ramener vers le Canada. Esseulés, la dernière journée nous semble bien longue mais je n’étais vraiment pas capable de reprendre la route. Demain si tout va bien, nous aussi nous partirons, vers la Costa Rica.

Isla de Ometepe du 18 au 21/01

Après 5 heures de bateau nous arrivons en vue de l’ile. Ometepe est une ile composée par la réunion de deux volcans, le Concepcion et le Maderas, perdue en plein milieu du lac Nicaragua, le 3° plus grand lac d’Amérique Centrale.P1120634.JPG En chemin nous avons fait connaissance avec les deux potes québequois de Manu et deux français, Manon et David. Nous débarquons tous ensemble ( et quelques autres en plus…) à Altagracia et remplissons les 2/3 des chambres dans une petite guesthouse du village où nous sommes reçus comme des rois. Le patron nous présente une carte de l’ile, nous donne un cours magistral sur  l’histoire de l’ile, ces principaux centres d’intérêt, les horaires de bus pour y aller etc… « !Mi casa es su casa! ». Nous faisons une petite virée express à la place centrale du village histoire de manger un bout ( je vous laisse deviner quoi!) puis nous rentrons à l’auberge où les Québécois sortent les guitares et commencent à chanter. Il y a de l’ambiance! Mais je ne suis pas sure que tous les clients de l’hotel partageaient notre joie de vivre surtout après 23h et surtout quand on sait comment les Québécois chantaient: encore plus mal que moi!Le lendmain nous décidons de partir avec Manon et David vers le sud de l’ile. Après plus de 2h de Chicken bus sur des pistes chaoteuses nous nous arrêtons au « Monkey Beach Hotel ». Une dizaine de chambres, un grand jardin avec cochons, poules, un perroquet qui n’a pas la langue dans sa poche, et rien autour: ça nous plait. Nous déjeunons succintement et descendons directement vers la plage en contre-bas. Il fait chaud et la perspective d’une petite baignade nous réjouit. L’eau est fraiche, la « plage » quasi déserte et nous restons là une bonne partie de l’après-midi entre plongeons dans le lac et séance bronzage accompagnée d’un bon bouquin, gagnés par le calme des lieux.

Le jour suivant nous partons en début de matinée pour une petite balade de 4H en direction d’une cascade à mi-hauteur sur le flanc du Maderas. Il fait déjà bien chaud et nous souffrons sur le chemin  non-ombragé qui nous emmène jusqu’au volcan. Tout à coup nous nous arrêtons devant une maison où des chiens sont en train de chasser un singe en bien mauvaise posture sur une branche basse d’un arbre. Il finira par réussir à s’échapper sain et sauf, à notre plus grande joie, mais un petit garçon, qui regardait la scène comme nous, nous explique que « si un singe vous fait pipi sur la tête, vous perdez vos cheveux ». Du coup les locaux laissent les chiens chasser les singes et les tuer lorsqu’ils arrivent à les attraper.

Une fois arrivés au pied du volcan, nous découvrons de gros nuages gris accrochés aux parois. Nous commençons à grimper et ce qui devait arriver arriva: nous nous faisons rincer par une averse tropicale et c’est trempés que nous arrivons enfin à la cascade. Le temps de sécher, de  faire quelques photos et un petit pique-nique et nous redescendons vers l’hôtel où nous retrouvons le soleil et la chaleur. Direction le lac pour passer l’après-midi de manière identique à la veille.

Comme nous projettons de partir tôt le lendemain matin, nous demandons au gérant de l’auberge de nous faire notre note pour payer tout ce qu’on lui doit le soir même. Il arrive avec des factures extravagantes où nous sont facturées des consommations de Manon et David (et vice et versa), où des boissons sont comptées deux fois… Nous réajustons donc tout cela avec lui, ce qui n’a pas l’air de lui plaire. Quelques temps plus tard nous commandons notre diner. La viande qu’on nous sert est immangeable (alors qu’elle était très bonne la veille) et nous doutons même que se soit du boeuf comme indiqué sur le menu. Fait du hasard ou pas, Manon et moi serons malades deux jours après.

Le 21 Janvier commence en fanfare: séance frisson dans les sanitaires où une énorme tarantule se prélasse négligemment sur le mur de la douche. Après le petit-déjeuner nous reprenons la route avec Manon et David, pour retourner sur le continent. En chemin pour l’embarcadère nous nous arrêtons à Ojo de Agua (L’Oeil d’eau) pour une dernière petite baignade dans des piscines naturelles aux eaux cristallines. Quand nous y arrivons nous découvrons des bassins en grande partie bétonnés, des chaises longues tout autour et un comedor qui pratique des prix ridiculement élevés. En fait c’est l’équivalent de nos piscines municipales, en mieux quand même! Heureusement l’eau est limpide ( et pleine de tétards) et bien qu’un peu déçus du cadre, nous nous jettons à l’eau avec plaisir.

En début d’après-midi nous finissons par rejoindre l’embarcadère et voyons une fois de plus Manu arriver sur nos talons. Nous grimpons tous les cinq sur le bateau et regagnons le continent au gré de la houle. Notre destination pour la fin de journée: San Juan del Sur, une station balnéaire du Pacifique, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec le Costa Rica.P1120687.JPG

Granada du 15 au 18/01

Toujours en compagnie de Marion et Etienne, nous partons direction Granada en fin de matinée. C’est la plus vieille cité coloniale du Nicaragua et elle a la réputation d’être jolie et agréable à visiter. Nous y arrivons en début d’après-midi. La place centrale et les batiments qui l’entourent sont certes bien mis en valeur mais il lui manque ce petit je ne sais quoi qui nous avait tant charmé à Leon.

Nous trouvons une petite auberge ou nous héritons d’un dortoir pour 4 personnes que nous partageons avec Marion et Etienne. Par hasard (encore une fois!) nous retrouvons aussi Manuel qui loue un lit dans un dortoir voisin. Voici donc la petite bande de Leon à nouveau reconstituée.

A peine le temps d’avaler l’éternel « poulet frit-riz-haricot », que nous voyons Anne (cf. Playa El Tunco) débarquer à son tour. Elle est juste venu rejoindre un ami à elle dans cette auberge car ils ont rendez-vous pour allez voir la finale des Play-off de baseball qui se joue entre Leon et Granada ce soir, à Granada. Ni  une, ni deux, tout le monde part en direction du stade en espérant qu’il reste des places de libres. Il y a foule devant les portes mais nous trouvons encore des tickets à acheter. Une fois à l’intérieur c’est la cohue entre visiteurs, marchands en tous genres et musiciens. Nous sommes obligés de nous éparpiller dans le stade car il est impossible de trouver 7 places assises cote à cote. Nous réussissons à rester en compagnie de Manuel et passons les trois heures de match entre bières, cigarettes, pizza sur le pouce, cris d’encouragement, ola et finalement  déception de voir Granada perdre face à Leon. Enfin, nous n’avions pas vraiment de préférence mais dans les gradins il nous semblait plus approprié d’être du coté des locaux! De retour à l’auberge nous passons encore un peu de temps tous ensemble histoire de debrieffer le match et nous allons nous coucher. La nuit sera affreuse: il semblerait que nous partagions aussi le dortoir avec une communauté de moustiques spécialement malveillants. Résultat, le lendemain matin je me réveille avec un oeil complètement gonflé et quelques dizaines de boutons éparpillés sur toutes les parties non-protégées de mon corps.

Mais celui qui remporte la palme d’or de la plus mauvaise nuit, c’est Manu. En se réveillant ce matin il lui manquait quelques dizaines de dollars en liquide et sa carte de crédit. Il nous raconte qu’il est sorti hier soir après que nous soyons allés nous coucher et qu’en rentrant à l’hotel il a croisé le chemin d’une prostituée très entreprenante qui l’a serré de très près sous pretexte de lui faire quelques calins… et les poches au passage. Pauvre Manu, quitte à perdre 200 dollars, il aurait mieux fait d’en profiter!

Nous ne faisons pas grand chose de cette nouvelle journée. Après avoir découvert une petite boulangerie juste à coté, la matinée s’écoule tranquillement à l’auberge entre café, internet et lecture. En début d’aprés-midi, pris de remord d’être aussi feignants, nous trouvons la force de partir visiter la ville. Nous faisons le tour des quelques points d’intéret du centre, descendons vers les berges du lac Nicaragua mais la motivation nous fait défaut. Du coup nous finissons la journée comme  nous l’avons commencée, à l’hotel autour d’une partie de cartes, d’un ordinateur ou d’un bon livre.

Le lendemain je pars à Masaya avec Etienne et Marion visiter un marché d’artisanat assez réputé dans la région. Mike encore plus flémard que la veille renonce à se joindre à nous et reste à l’hotel pour regarder à la télévision le match retour entre Leon et Granada. Il aura finalement eu bien raison car le marché s’avère décevant. Rien de bien original à part quelques crapauds empaillés figés dans des positions improbables et des prix relativement élevés pour le pays. Nous rentrons bredouilles et passons la même soirée que la veille à l’hotel.

Le lendemain Manu se reveille délesté de sa deuxième carte de crédit. Décidemment le sort s’acharne contre lui et ce coup-ci pas de prostituée en cause. Nous lui conseillons vivement de changer d’hotel car cela semble quand même un peu suspect. De notre coté nous projettons de partir en direction de l’ile d’Ometepe en plein milieu du lac Nicaragua. Le bateau est en début d’aprés-midi ce qui nous laisse le temps de dire aurevoir à Marion et Etienne qui partent directement en direction du Costa Rica et à Manu qui ne sait pas vraiment comment il va se débrouiller pour rentrer chez lui au Québec. Finalement, 2 heures plus tard nous le voyons embarquer sur le même bateau que nous. Après notre départ de l’hotel, il a croisé la route de 2 autres Québécois qui vivent à quelques patés de maison de chez lui et qui lui ont proposé de lui avancer un peu d’argent le temps que tout le monde rentre au pays. Du coup il continue un peu son voyage et part sur Ometepe en même temps que nous.

Léon du 12 au 15/01

Les lieux semblent avoir du succès car les premiers établissements où nous nous arrêtons pour demander une chambre sont tous complets. Finalement nous trouvons notre bonheur dans une petite auberge à 2 rues du centre: cour intéreure dont l’un des mur est recouvert d’un tag aux couleurs vives, hamacs ou fauteuils en bambou, coin cuisine, internet et café à volonté. Au fur et à mesure que l’après-midi passe, de nouveaux voyageurs arrivent les uns après les autres et nous finissons par faire connaissance notamment avec Marion et Etienne, un couple de français, Gildas, un suisse, et deux Tchèques dont je n’ai pas réussi à retenir le nom. Après un diner « made in france » (steak-purée!!) concocté par mes soins, nous finissons agréablement la soirée autour  d’un bon verre de jus de pamplemousse fait avec les fruits de l’arbre sous lequel nous sommes assis, en écoutant les Tchèques chanter des chansons du pays ou essayant de jouer du Didjeridoo avec un long tube en carton! Il y en a qui ont de la suite dans les idées.

Le lendemain nous faisons un petit tour en ville pour découvrir les lieux. Ça ne nous prendra pas longtemps: trois églises et un palais colonial plus tard nous sommes revenu à notre point de départ.

Nous décidons donc d’aller voir dans l’une de ces petites agences de trek espérant nous trouver une activité pour le lendemain. Ici, comme dans quasi toute l’Amérique centrale, la spécialité du coin c’est les volcans. Notre choix se porte sur le volcan Cerro Negro pour deux raisons: il ne faut que 45 minutes pour le grimper car il ne fait que 775m de haut et la redescente se fait d’une manière bien particulière que vous découvrirez dans quelques lignes.P1120005.JPG Etienne et Marion sont aussi de la partie ainsi que Manu (cf. El Tunco-Salvador) que nous avons retrouvé par hasard en faisant un petit tour au marché. Le soir nous dinons tous ensemble dans un resto en spéculant sur notre virée du lendemain. Ensuite nous traversons la ville en large et en travers pour trouver un endroit où jouer au billard (la distraction principale de la ville apparemment) mais les tables sont prises d’assault. Finalement Marion, Etienne et moi déclarons forfait mais Manu et Mike semblent en forme pour continuer la soirée . Nous laissons donc les garçons en ville et rentrons à l’auberge. Quelques heures plus tard Mike rentre à son tour. Il rigole comme une baleine et entre deux respirations réussi à me raconter sa dernière aventure. N’ayant pas bien repéré les lieux en sortant diner, il vient de passer le dernier 1/4 d’heure à frapper à une porte qu’il pensait être celle de l’hotel comme l’indiquait un écriteau sur le mur. Un policier qui passait par là lui demande ce qui lui arrive. Mike lui explique que personne ne vient lui ouvrir la porte de l’hotel et le policier se met donc à frapper à son tour. Jusqu’au moment où une petite grand-mère fini par ouvrir et se met à les engueler proprement. L’écriteau sur le mur indiquait bien le nom de l’hotel mais ni Mike ni le policier n’ont vu la flèche juste en-dessous indiquant de tourner au coin de la rue et de faire 50m de plus! Il était 2H du matin.

Le lendemain nous partons avec une demi douzaine d’autres aventuriers gravir et surtout descendre les pentes du Cerro Negro.P1120002.JPG Même si nous grimpons à nouveau dans des petits graviers de roche volcanique  qui se dérobent sous les pieds, l’ascencion en elle-même n’est pas vraiment difficile et nous faisons de nombreuses haltes pour que notre guide nous raconte l’histoire du volcan. Mais à mi-hauteur des rafales de vent violent commencent à nous secouer dans tous les sens. Pas question de faire un faux-pas car d’un coté du chemin il y a le vide et de l’autre coté les fumerolles du cratère. Une fois arrivés au sommet nous prenons un malin plaisir à jouer avec en nous penchant contre le vent ou en sautant en l’air pour voir sur combien de mètres nous allons être déportés.